L’ENIGME DE LA MOMIE BLANCHE lu en 2014

Policier
tome 9 de la série Amelia Peabody

RESUME :
Le Caire, 1903. Les Emerson vont-ils pouvoir pratiquer tranquillement leurs fouilles archéologiques ? Rien de moins sûr… Pour commencer, un message sibyllin enjoint à Emerson de ne pas s’approcher de la tombe 20-A. Mais où cette tombe est-elle située exactement ? Existe-t-elle même ? D’autres contretemps viennent perturber le début du travail. Un vieil ami, séjournant au Caire, semble être tombé sous la coupe d’une spirite, au grand désespoir de sa femme ; un colonel américain, qui a servi durant la guerre de Sécession et dont les épouses sont mortes dans des circonstances assez troubles, s’enquiert auprès d’Emerson d’un éventuel garde du corps pour sa fille Dolly, apparemment menacée d’on ne sait trop quel danger ; cette même Dolly s’amourache de Ramsès, le fils des Emerson, devenu un séduisant jeune homme ; et, pour couronner le tout, le célèbre couple d’archéologues découvre une momie pour le moins étrange… Ce n’est qu’après avoir élucidé bien des énigmes que les Emerson pourront poursuivre leurs fouilles.

AVIS :
Le titre n’est pas vraiment approprié de par le singulier du mot énigme car au fil des pages, elles se révèlent être multiples comme le signale le résumé.
J’ai adoré de suite tous les personnages composant la famille Emerson, elle est particulière et attachante, connue pour ses frasques autant que pour ses connaissances archéologiques.
Emerson père se distingue par son côté grognon, sa femme pour ses manières de dame en avance sur son temps, Ramsès pour son visage de marbre. S’ajoute à cette souche, Nefret, belle rousse suivant les traces de sa « tante » en matière d’idées sur les femmes et leur place dans la société. Ils sont tous très intelligents et n’ont pas leurs langues dans leurs poches.  A leurs côtés David, un cousin discret mais très agréable à suivre grâce aux fortes valeurs d’amitié qu’il véhicule.
A l’opposé, nous avons quelques protagonistes de ci, de là, fort détestables et mauvais comme Dolly, jeune femme en apparence fragile qui se révèle être une vraie teigne.
Je n’ai pas cherché à deviner qui, quoi, qu’est-ce, le dénouement ne pouvait donc que me surprendre. En cause, je pense un style descriptif qui ralentit l’arrivée des rebondissements et des révélations de façon significative.
Pour preuve, la pseudo momie ne fait son apparition qu’après cent bonnes pages.
Si on passe outre ce poids amené par les détails, l’idée est excellente, plusieurs petites histoires sont développées et beaucoup de sentiments apparaissent au cours de notre lecture.
Il n’est nullement nécessaire de suivre l’ordre des tomes, des rappels sont certes faits mais la trame reste parfaitement compréhensible.
Des notions de mythologie égyptienne ne sont pas non plus exigées mais il est évident dès le début que ce contexte sera présent, c’est la toile de fond donc il faut qu’elle plaise un minimum pour vivre avec plaisir sa lecture de par les lieux traversés.
Un bon policier à l’ancienne qui se veut dépaysant.

A l’occasion pourquoi ne pas retourner dans cette série.

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